2 commandes par seconde : le record à battre de Sushi Shop avec Oxalide

L’enseigne à succès Sushi Shop est mondialement connue pour la qualité de ses produits. Cette reconnaissance va de pair avec la fréquentation en hausse de son site internet et de ses apps, dans la droite ligne des usages numériques d’aujourd’hui. Mais la très grande réactivité technique que cela exige reste une gageure. Difficile, mais pas impossible.

 

Les conséquences techniques du succès

Avec 18 ans d’expérience dans la conception et la vente des meilleurs sushi, Sushi Shop déploie aujourd’hui ses restaurants à l’esprit urbain et novateur dans le monde entier. Pour satisfaire une clientèle exigeante, l’enseigne propose trois canaux de consommation, vente à emporter, livraison et dégustation sur place ainsi que trois canaux de commandes, téléphone, internet et sur place.

 

Les cinq dernières années ont été marquées par l’essor du e-commerce et Sushi Shop n’a pas fait exception. Le nombre de commandes en ligne a largement dépassé les pronostics, prenant de court une plateforme qui n’avait pas été conçue pour absorber le développement aussi rapide de ces nouveaux usages. Conséquence de quoi, les pics de charge faisaient tomber la plateforme, d’abord lors des événements les plus critiques pour l’enseigne, puis de plus en plus régulièrement, et ce hors période de rush.

 

Une situation devenue inacceptable évidemment pour l’enseigne dont le succès grandissant auprès des consommateurs se concrétisait par un chiffre d’affaires malmené par des incidents techniques.

 

Prise de conscience et mesures d’urgence

Pour Gwenaël Robert, nouveau directeur e-commerce de Sushi Shop depuis 2015, c’est d’abord une question de prise de lead. « Oxalide nous alertait depuis longtemps déjà sur les limites de notre plateforme et de notre infrastructure. Mais jusqu’ici, nous n’avions pas mesuré l’urgence qu’il y avait à reprendre la main sur ces questions et à piloter un projet d’envergure. »

D’autant que le sujet était de taille puisqu’il portait tant sur l’infrastructure que sur le code déployé. Entre les nouvelles fonctionnalités apparues entre 2010 et 2015 et les nouveaux restaurants à l’étranger, la plateforme Internet avait connu de nombreux remaniements et correctifs dans une relative désorganisation, sans toutefois aborder réellement la refonte du back-office.

 

Après que les ingénieurs d’Oxalide aient identifié le code problématique, il est rapidement apparu que la majeure partie du travail de refonte nécessiterait plusieurs mois à l’agence de développement. Pour assurer le prochain grand événement commercial que serait la Saint Valentin 2016, c’est du côté des serveurs d’Oxalide que tout se jouerait. Mais pas seulement.

 

Du test, encore du test et beaucoup d’industrialisation

Augmenter la taille des serveurs est une chose. Connaître les limites de la plateforme est autrement plus satisfaisant et ce n’est pas une vue de l’esprit. Les équipes d’Oxalide ont mis en place une démarche de tests de montée en charge permettant d’identifier l’ensemble des points bloquants. Les premiers tests ont confirmé la solidité de la plateforme jusqu’à 1000 utilisateurs en simultané et 30 commandes par minute. Au-delà, allumer un cierge était une option mais Oxalide a préféré conseiller le changement des serveurs, l’optimisation des requêtes et le maintien de l’effort de test. Les équipes internes, l’agence de développement WizzMedia et Oxalide ont travaillé ainsi de manière itérative jusqu’à la date butoir, un travail concerté de tests et de corrections consécutifs.

 

En parallèle, il fallait préparer l’avenir par le biais d’un process d’industrialisation quasiment à marche forcée. Le changement de serveurs est mis à profit pour adopter des solutions comme Git pour gérer le versionning et Capistrano pour sécuriser les déploiements, des solutions également adoptées par tous afin de bien huiler cette collaboration tripartite. En un mois, l’infrastructure a été mise en place et industrialisée.

 

Une Saint Valentin qui n’a pas déçu les cœurs braves

Les derniers tests ayant confirmé une capacité de la plateforme au moins égale à 3500 utilisateurs simultanés et 5 commandes par secondes, les équipes étaient sereines au regard du prévisionnel de l’enseigne pour un événement comme celui de la Saint Valentin 2016. À jour comparable, Sushi Shop a réalisé 42 % de CA de plus que l’année précédente, à raison de deux commandes par seconde au plus fort du pic de charge. Sur tous les pays où Sushi Shop opère, c’est en France, cette semaine-là, que la part web en CA a été la plus forte, au regard des ventes en magasins.

 

« Nous ne l’avions encore jamais fait ! » sourit Gwenaël Robert, manifestement satisfait de la tournure des choses. « C’était une période intense, qui a nécessité une coordination et une collaboration de tous assez inédite mais le résultat est à la hauteur de nos attentes. Les équipes ont pris du plaisir à travailler dans ces conditions d’émulation, ce qui n’est pas un détail. »

 

Les effets de l’industrialisation n’ont pas manqué de se faire remarquer. La plateforme est restée stable et disponible depuis. Sushi Shop opère maintenant une mise en production une fois par semaine, dans des conditions de sécurité et de souplesse opérationnelle inégalées.

 

Des bénéfices du pilotage et de la concertation

Aujourd’hui, 49 % du chiffre d’affaires de Sushi Shop est réalisé par Internet, soit 67 millions d’euros. La très courte période sur laquelle les efforts les plus notables ont été réalisés, entre septembre 2015 et février 2016, a fait ressortir l’absolue nécessité d’un pilotage actif de la part du client.

 

« Vous pouvez travailler avec les meilleurs. Mais tant que vous ne prenez pas le lead, ça n’aura qu’un effet limité et insatisfaisant » souligne Gwenaël Robert, qui a mis tout en œuvre pour que la communication s’organise efficacement. Depuis, les bonnes habitudes sont installées, dans une démarche d’amélioration continue très efficace. Sushi Shop prend l’initiative des projets, organise des Comités de Pilotages réguliers, et se rend ainsi capable de trancher en disposant de l’information la plus complète.

 

Et demain ?

La rentrée 2016 a accueillit la nouvelle version de la plateforme, dont la refonte aura été entièrement guidée par les incidents rencontrés en 2015. A la nouvelle théâtralisation des applications proposées s’ajoutera un back office orienté performances. Avec un code rationalisé et des requêtes optimisées, le potentiel de développement est vertigineux. D’ailleurs, Gwenaël Robert entend amener le site à 150 millions d’euros de CA réalisé en ligne dans 4 ans.

Dans cet état d’esprit, le chantier de refonte est évidemment indispensable. Au-delà, la réflexion portera sur le Cloud, qui offre les meilleures conditions pour faire face aux pics de charge et pour lequel la V3 du site sera conçue. De quoi alimenter encore longtemps les échanges entre Oxalide et Sushi Shop.

 

A propos de Sushi Shop

Créé par Grégory Marciano et Hervé Louis, Sushi Shop ouvre sa première boutique le 1er avril 1998, puis une 2ème en 1999… aujourd’hui l’enseigne compte plus de 80 points de vente dans les plus grandes villes de France et 110 boutiques à l’international. En 2006, l’association avec Adrien de Schompré va participer au développement des franchises.

Depuis sa création, Sushi Shop met tout en œuvre pour offrir la meilleure expérience de dégustation possible, car les moments qui comptent s’accompagnent de la nourriture que l’on aime et innove dans ses recettes, ses boutiques et ses services de livraison pour enrichir tous ces moments.

En 2015, l’enseigne a réalisé un chiffre d’affaires de 168 millions d’euros, avec 8 millions de clients dans 9 pays pour 25 millions de boites vendues.